Depuis le début de la crise sanitaire, le marché de l’automobile n’a cessé d’être l’un des protagonistes les plus touchés par ses conséquences.
Or, bien avant, il semblerait que cette industrie avait d’ores et déjà enclenché une révolution par le biais de nouveaux constructeurs dans le paysage.
Si on parle d’hydrogène depuis quelques mois, c’est bien l’électrique, loin d’être un nouveau phénomène à l’instar du premier, qui redessine le marché ces dernières années.
En effet, on observe qu’en Europe les ventes de voitures électriques ont explosé en 2021. Leur part de marché va atteindre 7,5 % ! Bien évidemment, cette tendance s’explique aussi par la pression des projections règlementaires européennes d’ici 2035.
Des nouveaux venus en Europe
De nouvelles marques de voitures électriques apparaissent chaque année et se développent à une vitesse fulgurante et à travers le monde entier. Si certaines marques sont réservées à des marchés spécifiques, d’autres s’exportent dorénavant en Europe.
Il s’agit de constructeurs majoritairement américains et chinois. Ils s’appellent Nio, XPeng, Li Auto au pays du Levant, Rivian, Lucid Motors, Fisker ou encore Lordstown Motors outre atlantique.
Ces nouveaux venus se sont principalement focalisés sur l’électrique pour des raisons techniques. En effet, la fabrication et l’assemblage de véhicules à batterie sont beaucoup plus simples que celles des véhicules traditionnels. Il est donc beaucoup plus aisé pour ces outsiders de s’établir. En Asie, de nombreuses marques sont apparues telles que Aiways, qui s’est déjà bien installée dans le paysage automobile européen avec son modèle SUV U5 d’ores et déjà commercialisé. Parmi les nouveaux constructeurs électriques, il faut également compter sur la présence de NIO qui commercialisera son modèle SUV en Europe sous peu ou encore l’enseigne BYD et son modèle SUV Tang. D’autres marques chinoises plus connues du grand public, comme les fabricants de smartphones Huawei et Xiaomi, se lancent, elles aussi, dans la bataille.
En Amérique, les Californiens s’activent. A titre d’exemple, avec sa Lucid Air, la start-up Lucid Motors lance sa première voiture sur le marché, et vient proposer une alternative très sérieuse face à la Tesla Model S. Proposée avec plusieurs niveaux de finitions, dont la version la plus haut de gamme intitulée « AirDream », qui développe pas moins de 1 111 chevaux et dispose d’une batterie de 112 kWh. Cela favorisera son autonomie qui sera très impressionnante, avec près de 837 kilomètres annoncés en une seule charge ! 13.000 précommandes seraient déjà enregistrées en Europe.
On assiste donc à un vrai phénomène, poussé par des raisons de facilités techniques certes, et également des marchés financiers qui ne cessent de pousser à la hausse les cours de ces constructeurs automobiles.
Un marché financier affolé
Ils sont nombreux ces nouveaux constructeurs automobiles 100 % électriques et pour cause ! Ces nouveaux aventuriers sont encouragés par l’accès facile aux marchés boursiers. En effet, les investisseurs ont voulu croire à cette percée de nouveaux constructeurs auto et les valorisations de ces trublions atteignent des niveaux stratosphériques, pour des entreprises qui n’ont, pour certaines, pas encore produit de véhicules en série.
Tesla est le plus connu entre tous, volant de record en record. Il n’est pas un cas isolé car le fabricant de camions électriques Nikola Motor, qui n’en avait encore commercialisé aucun véhicule en 2020, était déjà valorisé 20 milliards de dollars.
Leur parcours n’est parfois pas de tout repos. En effet, une autre marque américaine Lordstown Motors, qui a annoncé des milliers de fausses commandes pour son pick-up professionnel Endurance, a vu son fondateur et patron démissionner après une enquête du gendarme américain de la Bourse.
Les conséquences sur les constructeurs traditionnels
Tous ces bouleversements impliquent une accélération de la révolution électrique de l’industrie automobile. Ainsi, des constructeurs traditionnels se hâtent vivement de faire muter leur modèle industriel, souhaitant imiter le plus rentable des nouveaux acteurs : Tesla.
En effet, de grands groupes tels que Volkswagen et Stellantis avaient jusqu’ici considéré la voiture électrique comme un produit de plus dans toutes leurs gammes. Aujourd’hui, tous les groupes, sous la pression des réglementations, envisagent et mettent en place des changements radicaux dans leurs productions. Ils ont d’ailleurs l’objectif ambitieux que cette nouvelle production représente 70 % des ventes d’ici 2030.
Le coût de ces changements est simplement exorbitant : plus de 30 milliards d’investissements pour le groupe Volkswagen. Et oui, n’est pas constructeur électrique qui veut ! Lorsqu’on souhaite aller sur des terrains de compétences qu’on ne possède pas (expertise en chimie pour les batteries notamment), l’ardoise peut se révéler très lourde.
Quoi qu’il en soit, le constat est le suivant : il est plus simple pour certains acteurs tels que Tesla de construire un tel modèle industriel from scratch, que d’opérer des changements 360 degrés comme les acteurs traditionnels.
Les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) souhaitent également prendre part au business. Ils veulent s’emparer de l’habitacle que représente la voiture afin d’y déverser leurs différents contenus : les opportunités dans ces conditions y seraient illimitées ! D’ailleurs, ces protagonistes investissent des fortunes dans la voiture autonome avec l’immense avantage de maîtriser les technologies logicielles et algorithmes stratégiques.
On voit d’ailleurs se creuser la longueur d’avance entre neo et anciens constructeurs. L’ID3 de Volkswagen avait dû faire les frais d’un lancement retardé à cause d’un logiciel inachevé. C’est pour cela certainement que Renault, a il y a peu, débauché Luc Julia une star de l’intelligence artificielle afin de pallier ces manquements. Est-ce à dire que ces industriels automobiles veulent changer de nature et reléguer l’assemblage de leurs produits au second plan ? La question est posée.
Ce qui est certain, c’est que cette ambition aura un véritable impact sur l’industrie automobile dans sa globalité. Plus on remonte la chaîne d’approvisionnement et moins tous les acteurs de l’industrie automobile sont préparés. Tout ceci est constaté entre autres, avec la crise frappant de nombreuses fonderies françaises. Les Etats craignent un désastre industriel et social . Rien qu’en France, 100.000 emplois seraient menacés, ce n’est pas moins qu’un tiers des emplois de la filière automobile qui sont concernés. Afin d’anticiper, le gouvernement multiplie les initiatives en matière de formation des salariés et reconversion des sites. Le but est assurément de ne pas prendre plus de retard et d’accélérer la mutation en marche.
S’adapter, c’est ce que fait le réseau N°1 d’agences automobiles. Depuis sa création, Ewigo est un concept qui évolue perpétuellement en fonction des évolutions du marché. Cela lui permet de garder une longueur d’avance sur son secteur.
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